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Les repas ufologiques : explications

 

« J'ai subi quatre abductions depuis mon enfance. Mais je ne m’en suis rendue compte qu’en 2007. Je ne savais pas que ça existait ». À l’étage du Flunch de Jean-Jaurès en partie privatisé pour l’occasion, une soixantaine de passionnés d’ovnis écoute attentivement le témoignage troublant de l’intervenante du jour : Myriame Belmyr, présidente de l’association tarnaise Cero-France qui vient en aide aux victimes d’enlèvements extraterrestres.

 

Dans la salle tout juste débarrassée des plateaux-repas, des hauts-parleurs diffusent les derniers tubes à la mode, ce qui ne semble pas troubler la concentration des ufologues. Tous les deuxièmes mercredis du mois depuis près de 12 ans, les passionnés d’ovnis du département participent en nombre à ce repas ufologique mis en place par la mystérieuse Isaure. 

 

« Les gens viennent parce qu’ils ont un réel intérêt pour le phénomène extraterrestre ou parce qu’ils ont vu ou vécu des choses et que ça les rassure d’être dans un groupe qui ne les juge pas », explique-t-elle.

 Isaure regrette de ne jamais avoir vu d'ovnis elle-même, mais se souvient d'avoir « vu des lumières roses dans la nuit. Je n'en fais pas toute une affaire, c'est un phénomène qui m'amuse et qui joue avec moi régulièrement ».

 

Aujourd’hui, un petit noyau dur d’une quarantaine de personnes ne raterait les repas ufologiques mensuels pour rien au monde. « Je ne parle pas d’ovnis à mon entourage. Ici, je peux avoir des discussions profondes sans crainte d’être pris pour un fou », explique Marc*, un habitué depuis plus de dix ans.