GEIPAN : LA BRIGADE D'ENQUÊTES DE L'UNIVERS
Installé dans trois petits bureaux sur l'immense campus toulousain du Centre national d'études spatiales (Cnes), le Geipan enquête sur les phénomènes spatiaux étranges observés dans toute la France. Chaque année, près de 500 témoignages sont envoyés et traités par la petite équipe d'enquêteurs affectée à cette tâche à temps plein. « Notre mission est de répondre aux gens comme vous et moi qui souhaitent avoir une explication après avoir fait une observation visuelle ou sonore insolite dans le ciel », explique Jean-Paul Aguttes, responsable de cette unité du Cnes.
Les témoignages sont directement déposés par les témoins sur le site du Geipan ou transmis par la gendarmerie, vers laquelle se tournent souvent les Français en demande de réponses. Sur les 500 témoignages recueillis chaque année, la moitié est écartée rapidement puisqu'ils ne correspondent pas aux attributions du Geipan.
Interrogatoires et reconstitutions
Une fois ce premier écrémage effectué, l'équipe du Geipan mène une enquête approfondie sur chaque cas. Pour écarter les méprises les plus fréquentes, les équipes consultent d'abord les conditions atmosphériques, les relevés radars de l'armée ou encore les lancements d'appareils dans l'espace qui pourraient entraîner des retombées de pièces sur Terre au moment de l'observation. Si ces premières recherches n'ont pas pas permis de trouver une explication, les équipes du Geipan se déplacent sur le terrain. Les témoins sont alors interrogés par l'un des nombreux enquêteurs bénévoles recrutés dans tous le pays selon un protocole très encadré. Les mêmes questions sont posées plusieurs fois et reformulées par l'enquêteur pour évaluer la fiabilité des témoignages. L'enquête sur le terrain permet aussi de faire des relevés et de prendre des photos.